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Dates
ports étranges
débuts et fins des traversées
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Laisse souffler le poème
Ne tire pas la corde
Ne mords pas le fruit
Laisse vivre le mot sorti
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Oiseaux
( pigeons escadrilles
martinets en file filent )
Cinglants
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Goûte l’absence comme un don
Rien ne t’est volé
Rien n’est dû
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Beauté
mot
seul
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Aime l’ombre qui te porte
comme celle que tu suis
Aime l’ombre qui te quitte
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Ne pousse pas le poème
Il sait naître
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( Aimer importe
L’être sied )
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Laisse le mot
filtrer à travers toi
gréseux
Distillé
aux saillies de ton être
et survenir
Impérieux
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Réfugié
au creux du bras
du fleuve
creux de la ville vents et bruit tapant
Tu
parles au limon
Fils des orages
Cœur assolé
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Trop de lumière issue
Sourires fermés
Acropole sainte à clochards loués
Jour
Occasion
Volée
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Tu
n’es musique
qu’au soleil
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Herbe verte
Sourire tondu
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Tu
n’es musique
qu’au soleil
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Éponges à vinaigre
Piques tendues de partout
Boire encore
et crier
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Méandres d’enfance au peigne fin
pulvérisés
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Caillou
Île fendue
suspendue
à tendre
et à germer
Île suée de l’eau de soi
Issue
Pondue
posée
galet bringuebalé
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Île mue
à la merci
Île retournement
Polie
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Surface
posé varech
lisse
glisse
Caillou
moi parti
moi sable
moi plage
et empreintes
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La pierre phare sue sang et eau
Automne chaud
Pierre soir
Miroir
et saut
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Mot
Île unique
combinée
Espace primordial
et dernier.
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La flamme au flanc de la colline entoure ton corps de lueurs opalines
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Homme de trop
Homme mais
d’humanité subie
La terre ponctionne
Larme dorée
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Île présupposée
Anatomie du tendre
Krakatoa
Île
regret fermentescible
Asile
ressassement soufflé
Plage
scories projetées
Tu sang singulier de mer bleue
charries l’immondice
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Main
Tout doigt germé
Caresse
Par pitié
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Île pain
méandre de l’attente
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Mouche
Perspectives archipels
Vers ailés d’ombres blanches
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Île fil
Spire natale
Faux fuyant
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Toute île bue
la lie surprend.
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Île sombre
Jalousie
Meurtre de l’esprit
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Banc
Tu attends
Sans intervalle
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J’aime l’ombre du cheval
l’ombre m’appartient
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« Old age »
Mains seules
Pic isolé
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Toi
Île lemme
Sans prolongement
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Île train
Temps tracté
Par la vitre moi
Ballast
ou paysage déjà vu
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Vigne
Île lente
à flanc de coteau
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Soleil
Encre des murs
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Vert
mur
Brillant souverain
Fièvre de fleurs pourrissantes aux doigts des arbres centenaires
Sueur
Chaleur
Terminaison
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Île de métal
piston tournant
Havre explosible
et mouvant
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Île femme
Graine
Sphère
Ferment
Île femme
Pardon tournant
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Javeau
La fermentation du marc de café produit une odeur de louange.
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Sourire
Soleil souterrain
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Moulin
Poisson tournant
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Aquarium
Île auréole
Poissons couronne
et volants
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Laisse tuer le poème
Tu n’y peux rien.
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Ciel assis
j’attends l’oiseau
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Île bourgeon
Lumière éclose
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Singe fraternel
Ami
Archipel
Nos voix sincères sont libérées !
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Île rarement
Printemps précoce
et charmant
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Île amicale
Île à sourire
Île à réjouir
Terre certaine
et retrouvée
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Que tes coraux épars croissent dans les bras de ton choix !
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Flaque
Apologie du ciel
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Braque etc.
Île oiseau
Civilisation ailée
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Sourire
L’ancienne crainte plaît
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Vézelay
Île soulevée
Tes eaux vibrent d’ailes
Tes yeux coassent
Champs éclatés en écume d’arbre à tes pieds
Ô reflux des prés au vert tendre ou roussi
Vézelay
C’est à la lisière que tu offres l’horizon
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Île chapiteau
Feuille de la pierre
et roseau
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Île à lézard
Tache de soleil sur un mur ombragé
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Forêt
Sphaignes
lit descendant
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Île polytric
L’insecte qui marche n’est autre que toi
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Plateau
Île lignes à tendre
Lumière traits tirés
Plateau
Horizon posé
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Arbre
Île monde
Ton pied porte tant
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Fillette
Île promesses
Sautillante
tenue par la main
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Manivelle
Île divine
Calme journée
Barrière
Laisse passer
le train d’hirondelles !
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2009-2013
Étienne Chavarot